Pas d'impasse pour les vivaces Pas d'impasse pour les vivaces

L'infestation du maïs par les vivaces tend à se généraliser. Les liserons des haies et des champs, le sorgho d'Alep et le chiendent rampant (voir les illustrations plus bas ) sont les adventices les plus fréquemment rencontrées.

Contrairement aux annuelles, détruites à un stade jeune, les vivaces doivent être plus développées pour que le traitement agisse sur l'appareil foliaire, touchant ainsi les rhizomes. Mieux vaut ne pas dépasser les six feuilles du maïs au moment de l'intervention. Au-delà, les feuilles du maïs ont un effet «parapluie» et les vivaces ne peuvent être atteintes facilement.

La stratégie de désherbage est généralement composée de deux traitements. Le premier avant le stade six feuilles permet de contrôler la mauvaise herbe. Le deuxième passage au stade huit-dix feuilles éradique complètement la vivace. Il peut être réalisé en plein mais de préférence en localisé avec un matériel spécifique (pendillards) pour contourner l'effet «parapluie». Dans la pratique, le second passage n'est pas couramment effectué faute de temps et de rentabilité.

Contre le liseron des haies, le plus préjudiciable, Arvalis conseille un premier passage en plein entre deux et six feuilles avec des produits tels que Cambio à 1,5 l/ha ou avec 0,4 l/ha de Banvel 4S. En plein, le deuxième passage s'effectue avant le stade dix feuilles à 1 l/ha de Cambio ou, après le stade six feuilles, à 0,2 l/ha de Banvel 4S.

Quant au traitement en dirigé, il s'effectue après le stade six feuilles du maïs à 2,5 l/ha de Cambio ou à 0,6 l/ha de Banvel 4S. Attention, le traitement du liseron des champs au dicamba fonctionne moins bien que sur liseron des haies.

Attention à la phytotoxicité

Le sorgho d'Alep, le chiendent rampant et l'avoine à chapelet peuvent être détruits en un seul apport à l'aide par exemple de Milagro à 1,5 l/ha entre les stades deux à huit feuilles du maïs. Toutefois, les chiendents rampants et pied-de-poule restent assez délicats à gérer. Les variétés résistantes au Stratos Ultra (cycloxydime) constituent une solution intéressante pour les maîtriser. Le choix encore insuffisant de variétés disponibles freine cet essor, notamment dans le Sud-Ouest.

Les herbicides de type hormones ou sulfonylurées peuvent provoquer des problèmes de phytotoxicité. Il est conseillé d'effectuer son traitement le matin avec une hygrométrie importante (60% au minimum) et des températures comprises entre 15 et 22°C.

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